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Djamel Haïmoudi, notre arbitre, retenu pour diriger des matches du Mondial

Notre arbitre, Djamel Haïmoudi, à Rio

Premier Mondial de Haimoudi au Bresil

Un match ne pourra jamais se tenir sans la présence d’un arbitre, même s’il faut deux équipes pour faire du spectacle sur un terrain de football. Djamel Haïmoudi en a fait son métier. Et il ne le regrette pas. Il est retenu pour diriger des matches du Mondial, dès le 12 juin prochain au Brésil.

Cette sélection pour pouvoir diriger une Coupe du monde de football, il l’avait attendue des années. Il a fini par l’obtenir après avoir réussi à s’affirmer comme l’un des meilleurs referees du continent africain. La preuve, il avait été désigné meilleur arbitre africain en 2012 et 2013, après avoir officié la finale de la CAN, en Afrique du Sud, opposant le Nigeria au Burkina Faso (1-0). « Ma désignation pour le Mondial avec Abdelhak Etchali est un honneur pour l’Algérie. Mais c’est aussi le fruit de deux ans et demi de stages et de présélections pour la Coupe du monde. Cela fait pratiquement dix ans que la Fédération algérienne, avec la commission d’arbitrage, avait lancé un projet pour la relance de cette discipline. Aujourd’hui, avec notre présence en Coupe d’Afrique (2008, 2010, 2012 et 2013), en plus des finales dirigées lors de la Ligue des champions africaine et la Coupe de la CAF et aussi les matchs de la Coupe du monde des clubs et la Coupe des Confédérations, c’est une juste récompense pour nous et l’Algérie ».

Cet avis est partagé aussi par Boudjemaâ Boumella, l’actuel président de la Société sportive par actions SSPA-MC Alger, qui dira à ce propos : « Si nos arbitres sont sollicités par la FIFA et la CAF, cela prouve que l’arbitrage en Algérie est en progression et qu’il a des capacités et des compétences avérées. C’est une très bonne chose si au moment où nos arbitres sont sélectionnés, on constate qu’aucun arbitre français, par exemple, n’a été retenu pour le Mondial brésilien. Toutefois, j’insiste pour dire qu’on souhaite que nos arbitres puissent diriger les matches ici en Algérie comme il le font à l’étranger en se montrant intransigeant et impartial même s’ils sont souvent sous pression ».

Tournant

L’ancien referee, Mohamed Zekrini, se souvient de Djamel Haïmoudi lorsqu’il faisait ses premiers pas dans le monde de l’arbitrage. Et aujourd’hui, il n’est pas surpris de le voir retenu pour le Mondial 2014. «Depuis 2002, il n’a cessé de travailler et consentir de gros efforts pour réussir. L’arbitrage, il le vit au quotidien. C’est une excellente chose que de voir notre équipe nationale qualifiée et aussi avoir deux arbitres présents au même Mondial. En 1982, l’Algérie avait pris part à son premier Mondial et Belaïd Lacarne avait officié un match de l’équipe d’Argentine lors du premier tour. Au Brésil, nous allons suivre le parcours de notre équipe nationale, mais, je serai très attentif lorsque nos arbitres dirigeront des matches dans ce Mondial», dira-t-il. Mais pour y parvenir, l’ancien joueur de l’IRB Relizane a su saisir sa chance lorsqu’un ancien arbitre, M. Farhi, est venu lui proposer d’opter pour l’arbitrage, alors qu’il avait fait toutes ses classes en tant que footballeur jusqu’à la catégorie junior. C’est en 1987que Haïmoudi devient arbitre. « J’avoue que le fait d’avoir était footballeur m’a beaucoup aidé, puisque j’avais une base en football et je connaissais ses règles », affirme-t-il.

Objectif

Le natif de Relizane reconnaît aujourd’hui qu’arbitrer des matches en Algérie a fini par forger son caractère ainsi que ceux des autres arbitres algériens. « La pression à l’échelle internationale n’est pas aussi palpable qu’en Algérie, mais cela nous a aidés au niveau international », indique-t-il. Alors quelle conduite adopte-t-il lors des matches, sévérité ou souplesse ? « C’est selon les spécificités des équipes qu’on a en face. Si ce sont des formations qui jouent au ballon, on n’applique que les lois du jeu en essayant de diriger de manière intelligente. Dans le cas où l’on sent qu’il y a beaucoup de contestations et des contacts, le mieux, c’est d’être ferme», explique-t-il.

Par ailleurs, Haïmoudi précise qu’il n’hésite pas à visionner des matches pour voir comment évoluent les formations qu’il devra officier. C’est le principe appliqué par la FIFA qui, lors des compétitions internationales, fait des visionnages de matches des différentes équipes afin de faciliter la tâche des arbitres. Pour Mustapha Biskri, l’actuel entraîneur du CA Bordj Bou Arréridj, l’expérience d’un arbitre compte beaucoup. « Quand vous avez en face de vous un arbitre compétent et qui a de l’expérience, le match se déroule tranquillement. Il n’y a aucune crainte. C’est vrai que, parfois, on veut savoir qui va diriger la rencontre, afin d’être à l’aise et donner des instructions à ses joueurs en fonction de l’identité de l’arbitre ». De l’expérience, Djamel Haïmoudi et Abdelhak Etchiali en auront besoin lors du Mondial, où ils comptent aller le plus loin possible, en officiant pourquoi pas des matches de quarts de finale ou demi-finale ? …

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